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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 16:35

Hélène Smith (1861-1929) paysage ultramartien 1896

 

LA BELLE HÉLÈNE

 

Certaines femmes servies de dons extraordinaires sont vouées à un étrange destin qui les conduisent à révélées des choses cachées de l'esprit humain. C'est le cas de l'artiste et visionnaire Suisse, Hélène SMITH (1861-1929), grande voyageuse sympathique du psychisme interplanétaire. Dès son enfance, Catherine-Élise de son vrai nom de famille, MÜLLER, baptisée Catholique, développe un penchant clair-voyant pour les manifestations spontanées et lumineuses de personnages inconnus, hérité de sa mère (confession Protestante), véritable réceptacle "naturel" des puissances Angéliques. À Genève, elle est encore une petite fille (10 ans) lorsqu'un curieux individu (L.P.D) à l'apparence humaine, habiller d'une longue robe brune à manches longues, lui apparaît en pleine rue, miroitant une grande croix blanche fixée à sa poitrine, pour disparaître dans les airs. Son adolescence sera ponctuée de phénomènes oniriques, matérialisés et non contrôlés. En 1884, elle est devenue une belle jeune femme brune de cheveux comme de regard, pétillante d'énergie, employée de commerce puis chef de rayon (tissu) au sein d'un grand magasin, la Maison Badan, située en suisse. Deux ans plus-tard, elle se sent attirée par la mouvance Spirite, alors à la mode, fondé par le grand guide spirituel : Allan KARDEC (Hippolyte Léo Deniard Rival (1804-1869), auteur du Livre Des Esprits (1857), inventeur du Spiritisme, une doctrine pratique et scientifique pour dialoguer avec les morts. En 1889, elle prend connaissance par la lecture du livre de Léon Denis (1846-1927) intitulé "Après La Mort", du pouvoir médiumnique qu'il l'habite, fréquente assidûment les salons et cercles spirites où l'on fait tourner les tables à toute vitesse pour communiquer avec "nos chers disparus" de la "vie". Pendant le déroulements de ces séances où l'on entend les messages de l'au-delà frappées sur le bois, elle manifeste des phénomènes de télékinésie sur de petits objets. En 1891, après la création de sa propre société de contact avec les âmes d'outre-tombes, Catherine-Élise devient une "médium" réputée pour sa clairvoyance d'une grande précision. Ses admirateurs et auditrices fidèles se compte par centaines. Un ans plus tard, elle est possédée lors d'une transe para-psychique, par l'esprit de l'écrivain Victor HUGO (1802-1885) qui lui servira de mentor parmi les sphères des âmes désincarnées. Vers 1894, un médecin et professeur de psychologie à l'université de Genève, Mr FLOURNOY Théodore (1854-1920) est invité à assisté comme spectateur aux séances organisées de transe-médiumnité de la jeune glossolale (Act 2:4) de 33 ans par un confrère, l'éducateur et professeur de psy-pédagogie, Mr LEMAITRE Auguste-Micaël (1857-1922) dans un appartement de sa propriété, où il rédige depuis quelques mois, avec l'aide du professeur de la société d'études psychiques, Mr Cuendet Henri (1874-1964), des feuillets de procès-verbalistiques, sur ses études observatrices et psychologiques, les démonstrations paranormales de la voyante astral. Théodore Flournoy décide à son tour de rapporté et d'exposé par écrit toutes les séances surnaturelles (six années) de la jeune médium, qu'il rebaptise pour l'occasion du pseudonyme d'Hélène SMITH (éclat du soleil, forgeron). Elles rendront célèbre la jeune femme dans le monde entier, après leurs publications dans un ouvrage fabuleux : Des indes à la planète Mars, étude sur un cas de somnambulisme avec glossolalie (1900). Celle-ci écrit elle même ses récits réincarnationnistes (des romans) pendant ses transes visionnaires que Flournoy divise en plusieurs périodes. Le cycle Hindou (octobre 1894) : devant une assistance très nombreuse, Hélène se transporte en vision par une transe corporelle avec convulsions, un état second d'hémi-somnambulisme (à demi) ou parfois complètement inconsciente et absente face à son entourage, les pupilles dilatées et le sourire persistant, où elle se réincarne dans ses vies antérieurs, hors de son corps physique par l'intermédiaire du Périsprit (pneuma). Par sa voix et son écriture (automatique), elle y décrit les images fantomatiques qui l'assaille. Agrippée sur le guéridon frappeur (trois pieds), sa voix prend une intonation nouvelle, celle de SIMANDINI, une princesse indienne vivante au XV siècle, épouse du prince (rajah) Sivrouka-Nâyaka (djaïn), de la dynastie Ikéry, seigneur (1401) et bâtisseur de la forteresse de Tchandraguiri (montagne de la lune). Cette pauvre femme aurait périe brûler vive sur le bûcher funéraire (satî) de son monarque de mari. La jolie médium (pâtri) écrit aussi ses message en langue sanskrite (sanskritoïde), analysé par le linguiste et structuraliste, Ferdinand de SAUSSURE (1857-1913). On découvrit par la suite, la véracité historique de cette antique mémoire antérieure enfouie (cryptomnésie) dans l'inconscient de la belle voyante au don surnaturel, par un passage de l'Histoire Général de l'inde en 6 volumes (1828) de Jules Lacroix de Marlès (1781-1850). La série indienne, très exotique, durera plus de quarante huit mois. Cette même année, Hélène réalise, grâce au transport de son âme dans une enveloppe d'énergie subtils, à l'exploration de la planète Mars. Arrive en 1895, le cycle Royal presque juxtaposer au premier. Toujours en transe léthargique d'une durée de cent-ving minutes, véhiculée par son corps éthéré, la belle Hélène, étonne les Messieurs psychologues qui se pressent autour d'elle cherchant des explications hyper-rationnelles à son comportement fantastique par la mesure de sa sensibilité kinesthésique à l'aide d'appareils et d'instruments électriques  comme l'Algésiomètre et le Dynamomètre. Elle se réincarne cette fois-ci en une autre princesse impériale devenue Reine de FRANCE : Marie-Antoinette D'AUTRICHE (1755-1793), dont elle revit le destin tragique qui mettra un terme à sa vie sentimental tumultueuse. Le quatre décembre, plongée dans un profond état hypnotique, elle parle soudain d'une voix grave d'un homme d'une quarantaine d'années devant un auditoire effaré, c'est l'italien et amant de la future décapitée, Joseph BALSAMO (giuseppe) dit Comte de CAGLIOSTRO et de Pellegrini (1743-1795), un mystérieux médecin disciple du célèbre Comte de SAINT-GERMAIN (1702-1784) alchimiste et mage, inventeur du rite Misraïm en maçonnerie "égyptienne". S'est cet étrange personnage à la croix brillante qu'elle rencontra petite fille. Le comte de Fénix (Balsamo) deviendra son nouveau directeur et médiateur métaphysique sous un nouveau nom, LÉOPOLD (lilia pedibus destrue) qui manifestera ses écrits par la main gauche. À trente-cinq ans (1896), Hélène débute le troisième cycle de ses romans, Le MARTIEN, en se télé-portant dans l'invisible grâce à l'évaporation fluidique de son corps de femme pour d'incroyables voyages inter-planétaires à la rencontre des habitants de la planète Rouge. Elle en décrit l'environnement fait de petites montagnes aux rochers roses, clairsemés d'une végétation d'un vert foncé, agrémentée d'une multitude de fleurs blanches et pourpres, où domines des arbres rouge-briques et violets, dont certains ont la forme de nuages, bordés de grands lacs verdâtres sous un ciel jaunâtre. Les autochtones de la planète Mars ont une apparence humaine, vetûs de grandes robes, le visage teinté de jaune, consommant pour se nourrirent des bâtonnés bizarres de couleurs rose-blanc-bleus ornés d'une petite fleur, mais aussi une espèce de chat qui cuit au feu de bois et des animaux biscornus. Elle va y rencontrer toutes sortes de personnages étranges, des petits et des grands, et surtout, le sorcier-extraterrestre ASTANÉ (une réincarnation de Kanga, un fakir hindou, fidèle compagnon de la princesse Simandini) volant dans l'espace (1896) avec une sorte de sceptre croisanté qui crache du feu, puis l'astronome (1898) RAMIÉ et son fils Saïné. Tous ces habitants de la planète lointaine écrivent et parlent une langue insolite : Le MARTIEN. Par le bras droit d'Astané, Mlle Hélène, médium interstellaire, retranscrit (août 1897) sur papier, les inquiétants hiéroglyphes en entreprenant un étonnant dialogue verbal avec les Martiens. Se qui donne ce langage baroque : "Mitchma Mitchmu Minimi Tchounimen Mimatchineg Masichinof Mézavi Patelki Abrésinad Navette Naven etc..." Elle les traces au crayon et peint automatiquement au moyen d'une spatule en fer ou directement avec les doigts, ses hallucinations de l'au-delà terrestre, des espèces de tableaux visionnaires projetés au travers de ses rêves éveillés dirigés par les guides de l'espace, sur du papier aquarellé ou de carton. Un Art médiumnique est née. Tout ses "romans" de correspondances somnambuliques seront marqués sur des carnets de notes jusqu'en 1901. Le mystérieux Ramié, invite l'élégante demoiselle syncoptique, à effectuer un autre périple en direction d'un astre proche du sol rouge : L'ULTRA-MARS. Un nouveau cycle original avec des représentations saisissantes. Peut-être un (Phobos) des deux (Déïmos) satellites de Mars. La vie sur cette planète est plutôt primaire. Une surface noire sans aucun herbage, occupée par des êtres aux crânes rasés de 12 centimètres et 20 de larges, fixés par de petits yeux bordés d'une bouches immense, leurs corps atteignent 80 centimètres, des bras abritant de longues (30 centimètres) mains d'une largeur de 8 à 10 cm aux ongles recourbés longs et noirs. Ces Ultramartiens vivent à l'intérieur de masures ne comportant ni fenêtres ni portes, leurs accessibilités se fait uniquement par de petits tunnels de 3 mètres de long, ces cabanes sont abritées d'un toit plat érigé de gros tuyaux. C'est cette vision exotique d'un autre monde, qu'Hélène SMITH, la routarde de l'espace, à peint (ici-dessus) lors d'un ultime voyage en terre inconnue (pour nous) en 1896 : Un paysage Ultramartien aquarellé sur papier (collection privée, montré au Musée d'art Moderne et Contemporain de la Ville de STRASBOURG (67) le 12 février 2012 pendant l'exposition : "L'Europe des esprits ou la fascination de l'occulte (1750-1950)". Ces petites créatures ont une écriture (idéographique) et un langage : L'ULTRA-MARTIEN. Les voici révélés, soit par des dialogues entre les différentes personnalités réintégrées en communication avec l'âme à la conscience modifiée de l'Hélène magique ou en réponse aux questionnements des assistants lors des réunions psycho-spirituelles et extatiques pleines de glossolalies cosmique. Exemples, ASTANÉ : "Simandini, Lé Lami, Mêné! Kizé pavi ! Kiz Atimi", Simandini, me voici, amie ! qu'elle joie ! quel bonheur ! (14 mars 1897). Ramié: "Iche Manir, Sé Dé Évenir Tové Chi Amiché Zé Forimé Ti Viche Tarviné", Approche, ne crains pas. Bientot tu pourras tracer notre écriture, et tu posséderas dans tes mains les marques de notre langage (23 mai 1897). ASTANÉ : "Dé Véchi Kéti Éfi Mervé Eni". Tu vois que des choses superbes ici. (23 août 1898). "Ana Évaï Maniké É Bétiné Mis Tié Attanâ Kâ Di Médinié. Bétinié Tès Tapié Ni Bée Atèv Kavivé Danda Anâ". Maintenant sois attentive à regarder un des mondes qui t'entourent. Regarde ce "tapié" et ses êtres étranges. Silence maintenant. (2 novembre 1898). Suite à la publication du livre de FLOURNOY en 1900 et l'explication pré-Freudienne, en passant par la subliminologie imaginal, ou encore, la fraude érotique d'une hystérique hallucinée, puis les théories des personnalités multiples à l'inconscient mythopoïetique et psychopathologique, ou alors, la folie d'une femme naïve et excentrique, enfin aux explications dites "rationnelles" de cette nouvelle religion savante qui était la métapsycologie, Hélène, la médium courageuse face à une élite médicale et masculine dominante, se sentant trahis par tous ces docteurs du nouvel ordre, mit un terme à toutes ses relations hypocrites et intéréssés. Elle se sépara du corps scientifique. Certain comme le Dr LEMAÎTRE, pensait qu'Hélène était une réincarnation du peintre italien RAPHAËL (Raffaello Sanzio (1483-1520). Une riche militante des milieux spirites Américain, Mrs JACKSON, boulversée par sa puissance visionnaire, lui offre une rente à vie. La divine Hélène ne perd pas courage et entame un cycle Lunaire (1901) et Uranien avec son vocabulaire spécifique : "Palagato Litonalibo To Nana Totazo Ma Oto Dô", agrémenté de nombreuses productions picturals. En 1903, elle quitte les réunions spirites et débute un cycle dit "Christique" où elle  entreprend une discusion imprésionnante avec son ange gardien, continue à peindre des tableaux naïfs à l'état de sommeil, prend des cours d'art graphique. Quatre ans plus tard, Catherine-Élise peint avec ses trois doits du millieu de sa main, un christ en croix (L.P.D ?) sur un immense panneau de bois, après l'appel d'une vision religieuse, qu'elle finit en 1908. Publie d'elle même, une importante brochure artitisque au titre de "JUDAS" (1913). Des phénomènes paranormaux se manifestent lors de l'éxécution de la fresque dédié à l'apôtre déchu : Des lumières éblouissantes d'une très grande intensité se fixent sur des plaques photographiques devant une quarantaine de témoins. Deux ans après, elle cesse difinitivement son cycle religieux. Après une vie entière consacrée à l'étude graphique des mondes antérieurs et à la communication avec les habitants de l'éther, Catherine-Élise MÜLLER s'éteint à l'âge de 68 ans en plein Genève (1929). Elle est allée rejoindre ses amis extra-terrestres dans leurs mondes supra-sensibles, la où elle est Reine, loin des moqueries de l'humain ultra-matérialiste. Sur la planète Terre, cette année sera marquée par le Krach boursier de New-York, la plus grande crise économique et financière du XXème siècle.

 

écriture martienne d'Hélène Smith

 

Écriture martienne de la main d'Hélène Smith (22 août 1897).

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