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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 13:59

Rochelle©tous droits réservés 2012

 

DE LA DESCRIPTION EN ART

 

Regardons de plus près cette œuvre photographiée porteuse de sens. À première vue, il s'agit d'un espace d'Art-Clôs (pratique de la perception esthétique définie dans un champs limité) dont la superficie est revêtue d'une nuance rougeâtre-orangée dominante, parsemée de longues et grandes traînées verticales d'une tonalité gris-bleutée découlant de certains points d'où sont fixés des bâtonnets en fer d'acier. À la gauche de l'observateur (vous) se positionne à l'horizontal un trapèze isocèle aux angles arrondis tandis qu'à sa droite, on peut y discernée des inscriptions abécédaires marquées à la craie. L'ensemble de la composition structurelle est attaqué par l'usure du temps, ce qui lui confère son éclat si coloré, production du résultat de l'émergence par l'éclatement de sa surface métallique : L'oxydation. C'est donc une œuvre métallo-clôvée aux allures corrosives que nous regardons et qui peut être rangée dans la partie des créations de l'art Post-Industrielle, son ancienneté érosive étant dépassée et dématérialisée par l'interprétation intellectuelle concepto-formaliste que l'artiste pseudo-contemporain s'en fait en pleine période de désindustrialisation compétitive des repères géo-techniques de certaines fondations picturales. Pourtant sa forme générale représente une unité de l'ancienne base des principes de construction industrielle de l'avant-siècle dernier, les grandes structures métalliques des sites urbains dominés par l'usine cathédrale. C'est que cette ancienne base du souvenir historique sert de véhicule progressif à l'après-temps qui ce discerne face à elle, annonçant le dépassement spatial de ses attributs propulsés par l'accélération conceptuelle de la mobilité spontanée : L'hyper-nouveauté. L'actuel créateur (artiste instantané) sublime ce soubassement rétrograde du jugement esthétique par le faire de la reproduction immédiate et unique, l'œuvre d'art réelle, cette fixation du temps délocalisé dans l'idée, abandonnant son usure. On peut alors désigner cette facture oxydée comme l'expérience révolutionnaire d'un art Post-Séculaire vu que seule son esprit est présente par le geste photographique de l'artiste créateur tandis que son corps est voué à l'ancienneté dans le regard contemplatif du spectateur-musée. Mais revenons à quelque chose de plus simple et laissons ce bavardage un peut abscons à ceux qui s'inquiètent de la non-réalité métaphysique et déménageante de la création artistique contemporaine. cette plaque d'acier rectangulaire rouillée en sa surface où est insérées plusieurs barres d'un même métal ainsi qu'une petite construction de ferraillage en forme de quadrilatère arrondit constitué d'un fil de fer de torsion (recuit) coudé sur dix tiges reliées en paire par des crochets courbés (épingles), établie un ensemble authentique d'une plate-forme destinée à être recouverte de béton-armé servant de fondation d'un édifice ou d'un bâtiment d'architecture métropolitaine, demeurait abandonné sur un chantier en cessation de travaux, seule, rongée par l'impact des cordes de pluie convulsives qui s'abattaient dans un bouillonnement acide sur son devant devenue inutile, sa masse imposante, invisible au regard des rares passants aux yeux rougis par le brouillard polluant de leurs infamies, dominait face à un tas de détritus déposé en bordure d'une voie de chemin de fer délabrée non loin du trafic fourmillant des véhicules assassins qui brondissent sur des larges et noires artères urbaines. L'artiste instantané, lui, l'a vu, cette chose concrète, cette silhouette rectangulaire et membrée, sur son étendue de branches sectionnées, cette petite carcasse de treillis en fer décharnés aux segments encerclés, l'armature du désenchantement moderne. Cet objet esthétique présente ainsi sa face sclérosée toute généreuse d'éclosion abstraite à l'amateur d'images qu'il sanctifie sur les ruines du monde réel. Là voici, étant tantôt dans la direction héréditaire de sa finalité pratique, puis en dessèchement vital de sa localisation inachevée. Elle semble perdue et pourtant triomphante sur le terrain vague de sa fin historique. Sa présence spectralo-expectative s'apparente aux blocs de structures d'acier préfabriqués qui bourgeonnent au sein des grandes villes fantômes d'Espagne (El Quiñon et Seseña (sud) ou Ciudad Valdeluz (centre) véritables squelettes de béton inachevés, ces grandes giga-bornes d'immeubles désertées aux énormes ambiances apocalyptiques accouchées pendant la crise financière de l'hyper-inflationnisme de la bulle immobilière des années 2000. Elle est ce déchet perdus du futur, un post-édifice battu par le vandalisme spatial du néo-globalisme mercantile avec sa superstructure graduellement rongée par le virus entaché du néo-capitalisme. Pris immédiatement dans le cadre de sa reproduction (photo), C'est son âme fonctionnelle conservatrice qui est saisie pour l'éternité visible de l'art. Les quatre lettres tatouées sur son plat en donnent le déchiffrage : A = enchâssement  B = immersion C = fondation D = recouvrement, qui sont les quatre cycles néo-réaliste de son existence technique, tout du moins, en son essence objective signalée dans l'hypophyse du conducteur des performances réelles de l'ouvrier-constructeur-assembleur de la société post-moderne. Notre sculpture métallo-clôvée sans nom, son arrière nous étant inconnue, se transforme à l'instant-même du faîte de son abandon, en une chose subjective, débarrassée de sa destinée. L'Art-Clôs est ainsi donner en Art-Essentiel pour le bien-être de la libération du discours en Art-Out court. Merci de votre attention.

 

virus du néo-capitalisme

 

Le virus entaché du néo-capitalisme.

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