LES FLAMMES DE L'ENFER
Partisan de la reconquête des terres du seigneur très-saint avec l'alliance mongol, Jacques de Molay lança et dirigea plusieurs incursions offensives (1300) contre les Mamelouks sur l'île de Ruad (Antioche de Pieria) territoire croisée. Mais en 1302, ses troupes furent anéanties sans pitié par l'ennemie belliqueux. Ruad fut perdue. Après un détour à Chypre, il partit pour la France. Des allégations monstrueuses de faits bestiales et dégoûtants sont colportées par des rats contre sa personne. Ces racontars sordides arrivèrent aux creux des oreilles du Roy Philippe IV le Bel (1268-1314) alors en conflit avec Clément V (1265-1314), l'évêque pontifical de Rome. Le maître de la communauté des combattants religieux du Christ-sauveur s'en défendit par toute sa foi en l'unité catholique, nous sommes en 1307. En cette année maudite, en pleine manigance dans les arcanes obscures des médisances sur une vérité cachée par des secrets insupportables, le Roy décréta par ordre suprême, l'arrestation dans tout le royaume de France, des chevaliers templiers. Un moi plus-tard, en octobre, toutes leurs possessions matérielles furent confisqués. Alors qu'il assistait le 12 de ce mois aux funérailles de Catherine de Courtenay (1274-1307), Maître Jacques du temple est appréhendé et incarcéré, ironie du sort, au sein de la plus grande commanderie templière de France, la maison (enclos) du temple à Paris, détruite en 1808 (seule une de ses tours est encore visible au 73 rue Charlot dans le 3ème arrondissement, Métro : filles du calvaire, ligne 8). Toujours à Lutèce, les pieux chevaliers sont soudainement enchaînés dans des cachots immondes et soumis à des interrogatoires du extrême brutalité, pratiqués par des agents royaux spécialisés dans ce genre de besogne. Accusés d'idolâtries et d'infamies, les tortures exercées sur les moines-soldats et leurs frères servants (écuyer) sont horribles : écartelés pendant des heures à l'aide de chevalets métalliques, l'extrémité supérieure de leur corps est immobilisée par des sangles de cuirs hérissées de pointes d'aciers acérées leurs déchirants le visage par portions fines. La mâchoire du malheureux est maintenue par les mains abjectes du bourreau qui lui arrache les dents avec une pince en tenaille, avant d'enfoncer des clous de charpentier à leurs places. Entre deux hurlements inhumains, leurs pieds sont brûlés à un feu très lent. Les chairs atrocement boursouflées des pauvres templistes apostatiques sont découpées soigneusement avec une grande lame effilée puis étirées sur toutes leurs longueurs. Les militaires de Dieu sont enterrés vivant dans du fumier, leurs ventres gonflés d'eau chaude et salée ou suspendus à leurs parties génitales, fouettés jusqu'au sang. Lorsqu'ils s'épuisent à hurler de douleur, on leurs arraches les os du corps avec des instruments de formes inimaginables, d'autres sont accrochés à une potence, leurs dos enfilés par d'énormes crochets de boucherie, avec tous leurs membres sectionnés, sauf leurs langues. Beaucoup de ces preux-chevaliers mutilés et réduits à l'état de bête hurlante, succomberons dans l'intolérable déchirement. Sur cent cinquante templiers arrêtés à Paris, trente-huit meurent sous la torture et une bonne quarantaine à Caen (14). En quelques jours, certains exténués, avouent un comportement de pécheur et des pratiques indignent. Jacques de Molay reconnaît publiquement le 15 et 24 octobre d'avoir répudié la divinité du christ durant les cérémonies d'admissions à l'intérieur de l'ordre. Mais devant les envoyés du Pape (cardinaux), il se rétracte et clame son innocence et celle de son association spirituelle. D'autres langues aux milieux des sifflements convulsifs se délitent. Dans toute la France, les templiers parlent. Si certaines de leurs dépositions sont accablantes, ce sont surtout des confessions retirées et extorquées sous la contrainte féroce des interminables supplices : Les templiers se livrait, la nuit tombée, à d'étranges cérémonies maléfiques, adorent une tête barbu en bois recouverte d'un voile ou une idole à tête humaine desséchée incrustée de deux yeux étincelants, arborant une longue barbe (probablement la tête coupée et momifiée de Jean le Baptiste (yôhânâ) et portant le nom de Baphomet (bafomé, buphimat (abufihamat), père de la compréhension, ouba-al-fometh, la bouche du père, ras-el-fah-math, la tête de la connaissance) censée détenir le pouvoir magique sur la régénérance des végétaux, foulent avec leurs pieds la croix du très-saint Jésus, le reniant en crachant trois fois sur celle-ci. Certaines idoles utilisées au cours de ces rituels occultes, installées au sein de leurs commanderies, avait trois faces affichent un mystérieux sourire. Les chevaliers se donnaient des baisers sur les parties obscènes du bas et s'arrosaient d'eau impure, puisée dans un reliquaire en forme de têtes Baphométiques (baffomés, baphêmétous, lumière de la sagesse). A la suite de pratiques contre-nature, ils dévorèrent et avalèrent les morceaux calcinés de leurs frères décédés, parfois mélangées à un vin fermenté aux sang de reptiles. L'association religieuse la plus riche d'Europe abritait des chevaliers cannibales qui rôtissaient au feu de bois les enfants de pauvres jeunes femmes prostituées, qu'ils embrochais vivants par l'orifice inférieur, en adoration à des divinités en forme de chat. Les soldats dansaient en comptant le nombre de leurs pas à l'aide de cordelettes réputées magiques, hurlent des insanités célestes et maudissant d'excentriques étoiles de pierre recouvertes de graisse humaine. Face à de telles déclarations, Clément V ordonne le 22 novembre 1307, l'arrestation des templiers dans tout l'occident (Allemagne, Angleterre, Italie, Espagne, etc). Le 30 décembre 1308, il adresse la Bulle "callidi serpentis vigil" à tous les Roysdes royaumes chrétiens, afin de faire saisir dans toutes leurs totalités les richesses matérielles de l'ordre. L'inquisition dominicaine questionnaire à son tour, les moines-guerriers. Sous la torture et désespérés de certain des aveux de leurs frères, plusieurs d'entre-eux se suicidèrent, d'autres livrés aux flammes des bûchers, grillaient en chantent des cantiques à la très sainte vierge, dans toutes les provinces de France (Troyes (10), Bayeux (14), Senlis (60), Cahors (46), etc..) Beaucoup finissaient de pourrir, prisonniers à l'intérieur de geôle inquisitoriale dégoûtante. En 1310 du 12 mai, cinquante-quatre templiers réunies sur un seul et même feu, s'embrasèrent en clamant leurs innocences. La lueur du bûcher purificateur allumé sur la place de la porte Saint-Antoine vers Vincennes (94) était visible jusqu'en foret de Rovray (bois-de- boulogne). Pendant le concile de Vienne (1311) composé d'une centaines d'évêques, on demande la réforme de l'ordre, certains prélats religieux n'étant pas persuadés de la culpabilités des chevaliers. Mais sous la pression royal, le pape Clément V décrète le 3 avril 1312, la dissolution définitive de l'ordre. Les templiers sont condamnés au cachot perpétuel. Devant cette odieuse et infamante sentence et après un long calvaire de sept années, Jacques de Molay revient sur ces déclarations et clame son inocence ainsi que celle du Pauperum Commilitonum Chrifti Templique Salomonis. Le précepteur de l'ordre pour le territoire de Normandie, Geoffroy de Charnay (1251-1314), son comparse devant le seigneur très-haut, lui emboîte le pas. ils sont excommuniés comme hérétiques et condamnés à la mort sur le bûcher, par Philippe IV le capétien. Au soir du dimanche 18 mars 1314 sur l'île des juifs (îlot aux vaches) dans la futur île du Palais (cité) entre le jardin du roi (place Dauphine) et les Augustin (église et couvent des frères ermites de Saint-Augustins, coté rive gauche de la seine), on dresse deux grands poteaux de huit-pieds de haut, accolés en bassement à un grand monticule de bottes de pailles et d'un amas de bois sec, devant une foule ébahie. Les deux plus-qu'innocents encore devant le seigneur très-haut, sont vêtus de simple linges blancs enduits de souffre, montent fièrement sur l'estrade de la mort. ils y sont fermement attachés, face à Notre-Dame, par trois ricanant bourreaux. On allume par quatre grandes torches la paille ou se tiennent dignement les deux suppliciés. Leurs courages étonnent la foule agitée. Quand les flammes de l'épouvantable brasier atteignent en léchant la chair du corps de Jacques de Molay pour en brûlée la graisse comme celle d'une bougie, celui-ci déclame vers l'horizon au centre du souffle crépitant de la fournaise, une terrible malédiction : "je vois ici mon jugement où mourir me convient librement. Dieu sait qui a tort et à péché. il va bientôt arriver malheur à ceux qui nous ont condamnés à tort : Dieu vengera notre mort." La foule fut remplie d'effrois, comprenant que les malheureux dévorés par les flammes de l'enfer étais innocents. Des frissons parcourais la peau de l'infâme Philippe Le Bel qui assistait à l'affreux spectacle criminel depuis une des fenêtres de la maison des Étuves à l'ouest de son jardin (vergier du roy). Certains se couvrirent les yeux, lorsque les deux dignitaires de l'ordre rendirent leurs âmes à Dieu. Des fragments de cendre et quelques bris de leurs ossements furent ramassées par de maigres et étranges religieuses pour en réaliser de précieuses reliques. Tous les biens matériels des templiers furent distribués à un autre ordre mystique et militaire : l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, les chevaliers de Rhodes (1309). De nombreux Chanoines-soldats trouvèrent refuge en Écosse, mais surtout au Portugal où l'ordre fut protégé par le roi Diniz (1261-1325), Denis Ier de Portugal. Le sceau de l'Arche se perd avec le dernier maître du temple portugais (Vasco Fernandes (1293-1315). Ce même ordre fit place légitiment le 14 mars 1319 à l'ordre du Christ Portugais (christi militia), l'Ordem Da Milicia De Nvestro Senhor Jesus Cristol (ordem militar de christo). Un récit anecdotique veut que le sceau céleste fut en la possession du navigateur Vasco Da Gama (1469-1524) lors de ses nombreuses expéditions maritimes (1523) à la poursuite du royaume du Prêtre-Jean vers les côtes indiennes. Clément V qui avait secrètement réhabilité les templiers, mourût le 20 avril 1314 d'étouffements après s'être goinfré de gâteaux à la crème. Quand au roi, c'est un accident de chasse survenue le 29 novembre, qui met un terme à sa vie. il laissât trois fils qui n'eurent aucunes descendances. Ce fut la fin de la branche des Capétiens directs. Les cendres des deux martyres mêlées à la terre de l'île aux juifs, lors de sa réunion d'avec l'île de Bussy (buci), servant à l'édification du Pont-Neuf pour l'île de la Cité, macèrent depuis sept-cents ans, constituant un magma souterrain, suintant de douleurs hors des bords rocheux du square du Vert-Galant, où il fait apparaître en deux éclosions spectrales : Les crânes dolichocéphaliques, déformés par la fournaise antique, du dernier maître des templiers et de son fidèle précepteur. ils gravent dans la pierre leurs innocences éternelles. C'est du moins l'explication légendaire, qui m'a été révélée par une habitante de longue date de l'île de la cité, sur la présence bien mystérieuse de ces deux dichocrânes perdues sur une ile parisienne. L'ÎLE DES TEMPLIERS
Une mystérieuse tête dolichocéphale en plein coeur de Paris.
Square du Vert-Galant : Métro Pont-Neuf (ligne7).
Réf : E. Fournier, Histoire du Pont-Neuf. E. dentu 1860. A. Barginet, Le livre des Cent et Un, tome IX chez Ladvocat, libraire de S.A.R le Duc d'Orléans 1832. Le Procès des Templiers, Jules Michelet, tome I et II, Les éditions du comité des travaux historiques et scientifiques 1987. Les Templiers, Barbara Frale, éditions Belin 2008. Vie et Mort de l'Ordre du Temple, Alain Demurger, Le Seuil 1999. Bibliographie du Temple, Dailliez Laurent, C.E.P 1972.